L’art d’écouter dans Happinez

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cathelijne

Superbe, l’édition française de Happinez a publié mon article sur l’art de l’écouter! C’est une adaption d’un chapitre de mon nouveau livre sur l’art d’écouter (seulement en néerlandais…).

Extrait de l’article:

Demandez à plusieurs personnes si elles sont douées pour écouter; la plupart d’entre elles admettront que cela leur est difficile, et plus dur encore de s’écouter elles-mêmes. Cette réponse est un reflet de notre époque. Écouter requiert de l’attention, et nous avons de plus en plus de mal à en donner compte tenu de la quantité de distractions qui nous entourent. Mais la culture et l’éducation jouent également un rôle. À l’école et à la maison, on apprend surtout à écouter dans le sens d’obéir, et ce verbe s’inscrit dès lors dans la catégorie des “obligations”. Mais quiconque a appris dès son plus jeune âge à s’écouter soi-même, à écouter les autres et la nature, en aura très tôt découvert les bienfaits.

Sens

Toroa Aperahama, un Néo-Zélandais d’origine maorie, a ainsi été élevé dans l’écoute véritable. Toroa est un ancien, ce qui signifie qu’il appartient au groupe des plus âgés de sa communauté. Il apporte régulièrement sa sagesse en Europe où il donne des conférences sur les avantages que présente la vie au sein d’une tribu. « Dès ma plus tendre enfance, j’ai appris non seulement à écouter avec mes oreilles, mais aussi à regarder, à sentir et à écouter avec mon cœur », raconte-t-il. Car pour garantir l’harmonie de la tribu, l’écoute est une qualité essentielle. À l’époque où les humains vivaient dans un contexte tribal et étaient capables d’écouter profondément, c’était indispensable pour survivre.
« Nos sens fonctionnaient comme un tout – c’est le cas chez les animaux et les plantes. Depuis cette époque, nous avons inventé des choses qui nous facilitent la vie, mais qui nous confinent à la paresse, parce que nous ne sommes plus dépendants de nos sens. L’arrivée du fusil a marqué la fin de la chasse en équilibre avec la nature. Notre vue est aujourd’hui notre sens le plus faible. Et les sens ne sont plus aussi fortement développés les uns par rapport aux autres. »

La clé

Nous ne sommes certes plus des chasseurs-cueilleurs, mais il est tout de même possible d’être davantage à l’écoute de nous-mêmes, des autres et de notre environnement. Ce potentiel est encore présent en nous. Pour mieux entendre ma propre sagesse, j’ai suivi plusieurs enseignements, lesquels m’ont éclairée sur d’autres aspects de l’écoute. Ces nouvelles aptitudes m’ont beaucoup appris, notamment la façon de rester connecté à l’autre lorsque vous voulez tous les deux quelque chose de différent. Pour ce faire, la clé réside dans l’écoute dite “non violente”. Voici de quoi il s’agit.

Happinez edition août /septembre 2019

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